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Conjonctive

La conjonctive est la membrane muqueuse qui tapisse la face postérieure des paupières et toute la partie antérieure du globe oculaire.

Seule la partie circulaire occupée par la cornée n’est pas recouverte par la conjonctive.

Elle est également limitée par le rebord palpébral au niveau duquel elle se continue avec la peau.

Très adhérente aux plans profonds dans sa portion palpébrale, la conjonctive n’est unie au globe oculaire que par un tissu cellulaire lâche, facilement accessible aux infiltrations séreuses ou sanguines.

La conjonctive bulbaire est lubrifiée par les larmes : elle n’est lisse qu’en apparence car elle est en réalité, hérissée de papilles visibles seulement au microscope.

La conjonctive palpébrale au contraire est remarquable par son épaisseur et par son extrême vascularité. Elle est plus sensible que la conjonctive bulbaire.

Sa structure est simple, elle est composée d’une couche profonde ou fibreuse et d’une couche superficielle ou épithéliale.

La seule différence avec l’épiderme est qu’elle n’a pas de couche cornée. Cette particularité donne à la conjonctive la faculté d’absorber les liquides qu’on dépose sur elle. Cela permet une grande efficacité des traitements par collyres (gouttes instillées dans l’œil).

L’une des affections les plus fréquentes de cette membrane est la conjonctivite. Cette affection bénigne mais gênante, doit être traitée par un ophtalmologiste avec des collyres adaptés.

D’autres affections de la conjonctive existent tels le ptérygion et la tumeur conjonctivale. Le traitement est alors chirurgical.

Ptérygion

La chirurgie est le seul moyen de le faire disparaître le ptérygion.

Le ptérygion

C’est une lésion bénigne de la conjonctive, membrane superficielle qui tapisse la surface de l’œil.

Pourquoi opérer ?

En l’absence de traitement, le ptérygion, d’abord limité à la conjonctive, s’étend à la cornée. Il devient gênant par son caractère inesthétique et par l’apparition d’irritations chroniques.

L’extension à la cornée peut entraîner, à la longue, un trouble visuel.

L’opération

Elle est réalisée sur le patient, alors qu’il est installé sur le dos, en milieu chirurgical stérile et sous microscope.

Hospitalisation

Le mode d’hospitalisation, adapté à votre cas, vous sera proposé par votre ophtalmologiste. L’opération nécessite une immobilisation de quelques heures au minimum.

Anesthésie

Elle peut être locale, par des injections de produits anesthésiques au voisinage de l’œil, ou uniquement par l’instillation de gouttes. Une anesthésie générale est également possible. Le choix de l’anesthésie résulte de l’avis de votre ophtalmologiste et de celui de l’anesthésiste. il prend en compte, si possible, votre souhait.

Technique opératoire

L’opération consiste en l’excision totale de la lésion. Il n’y a pas d’ouverture du globe oculaire.

La reconstitution du plan conjonctival peut être assurée par une greffe de conjonctive prélevée sur le même oeil ou sur l’autre oeil.

Si le ptérygion est très étendu à la cornée, une greffe de cornée peut être nécessaire.

Tumeur de la conjonctive

Une lésion tumorale conjonctivale est suspecte il faut préciser sa nature par une intervention.

Rappel anatomique

La conjonctive

C’est la membrane transparente qui recouvre une partie de l’œil et des paupières.

La tumeur

Elle est constituée par une prolifération de cellules au niveau de votre conjonctive qui peut être soit de nature bénigne et qui ne comporte alors pratiquement pas de risque de récidive et aucun risque de propagation à distance, soit de nature maligne (cancer) et qui comporte alors un risque plus ou moins important d’extension, de récidive loco-régionale et de propagation à distance (métastase) engageant le pronostic vital.

Pourquoi vous opérer de votre tumeur ?

Votre praticien va réaliser une exérèse chirurgicale totale ou partielle de votre tumeur (si elle est trop volumineuse) afin d’en obtenir un examen anatomo-pathologique qui précise sa nature bénigne ou maligne. Cet examen anatomo-pathologique peut être fait en cours d’intervention.

Déroulement de l’intervention

L’intervention est réalisée alors que le patient est installé sur le dos, en milieu chirurgical stérile et sous microscope.

On réalise en général une exérèse totale de la lésion et on reconstruit soit en faisant glisser la conjonctive adjacente, soit en faisant une greffe. Si l’on a besoin de faire une greffe, le greffon est prélevé soit sur la conjonctive du même oeil ou de l’oeil opposé, soit au niveau de la muqueuse buccale.

Les incidents et complications peropératoires sont très rares et imprévisibles. Les complications graves sont exceptionnelles, il s’agit plus souvent d’incidents. On peut notamment être obligé de réaliser une greffe initialement non programmée ou de prélever un second greffon. La perforation du globe en fixant certains points sur la sclère est rarissime.

Une réintervention peut être nécessaire pour élargir les limites de l’exérèse lorsque l’examen anatomopathologique met en évidence la persistance de tissu tumoral au bord de la pièce d’examen.

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